Thomas Mangin, PhD
Post-doctorant à l'université de Montréal
Psychologie et Sciences de l'Activité Physique
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Recherche actuelle
Mes recherches actuelles se centrent autour de trois axes.
Le premier axe concerne l’effort et la perception de l’effort. L’effort est l’engagement de ressources dans le but de réaliser ou essayer de réaliser une tâche, et la perception de l’effort est la conscientisation (la sensation consciente) de l’engagement de ces ressources. Lorsque la difficulté d’une tâche augmente, il sera nécessaire pour un individu d’augmenter les ressources qu’il engage dans la tâche (i.e., l’effort) s’il souhaite maintenir sa performance. Lors de la réalisation d’une tâche, la présence de douleur, en accaparant une partie des ressources attentionnelles normalement allouées à la tâche, va augmenter la difficulté de celle-ci. Ainsi, si une personne souhaite maintenir sa performance en présence de douleur, elle devra engager plus d’effort. Les travaux que je mène dans le cadre de cet axe de recherche ont permis de mettre en évidence cette hypothèse, et cela aussi bien lors de la réalisation de tâche cognitive que motrice. Dans le même temps, puisque les ressources attentionnelles normalement allouées à la douleur ne sont pas disponible, car engagées dans la tâche, cela se traduira par un effet de réduction de la perception douloureuse du stimulus (effet d’hypoalgésie).
Mon deuxième axe de recherche porte sur la fatigue cognitive et l’ego-depletion. Celui-ci est la continuité des recherches que j’ai réalisé lors de mon doctorat. Plus particulièrement, cet axe de recherche est en interaction avec le premier. Ainsi, je cherche, entre autres, à comprendre la manière dont la fatigue cognitive agit sur l’interaction entre la perception de l’effort et de la douleur.
Enfin le troisième axe d’intérêt, qui pour l’instant est majoritairement théorique, porte sur l’ennui. Lors de mes travaux de doctorat, j’ai mis en évidence que l’ennui était une variable qui augmentait la fatigue cognitive et l’ego-depletion. De ce fait, la présence d’ennui lors de la réalisation d’une tâche contrôle, qui vise donc à être comparée à la tâche qui induit la fatigue cognitive, pourra masquer les effets d’ego-depletion.
Enfin, de manière plus occasionnelle, je m’intéresse également à la philosophie des sciences dans le cadre de la psychologie et des sciences de l’activité physiques.
Recherches précédentes
Épuisement du soi
Mon travail de recherche précédent portait sur les conditions nécessaires à l’observation du phénomène d’épuisement du soi (« ego-depletion »). Dans la littérature, de nombreuses études ont mis en évidence qu’à la suite d’une tâche mentale demandant de se contrôler, les participants avaient une moins bonne performance dans une tâche subséquente demandant aussi du contrôle de soi. Cependant, ce phénomène est fortement débattu, tant sur le plan du modèle explicatif que sur la réplication de l’effet. Mes précédents travaux ont pu mettre en évidence que certaines conditions, telles que la durée, la difficulté, mais aussi les caractéristiques des tâches sont nécessaires à l’observation de l’effet. Lors de ces travaux, j’ai pu mettre en évidence que l’ennui est une composante importante de la baisse de performance ainsi qu’une explication – au moins partielle – aux problèmes de réplication dans ce champ de recherche. J’ai mis en évidence qu’à la suite d’une tâche mentale demandant du contrôle, l’effort investi dans la tâche suivante était augmenté afin d’obtenir une performance égale. J’ai également pu mettre en évidence un lien entre l’effet du temps passé sur la tâche (i.e., baisse de performance avec le temps passé sur une tâche) et l’effet d’épuisement du soi (i.e., baisse de performance dans la tâche subséquente). Ce lien de faible taille d’effet indique que d’autres mécanismes sont à l’œuvre dans la réduction de performance qu’il est possible d’observer dans la littérature sur l’épuisement du soi.
Dissonance cognitive
Le sens commun suggère que la préférence est à
l’origine du choix, alors que la théorie de la dissonance cognitive nous
propose que le
choix peut aussi créer la préférence
. Le
paradigme du
libre choix
nous indique qu’après un choix difficile entre deux objets,
nous réévaluons et modifions la préférence que l’on a envers ces items. Une
première partie de ce travail de recherche aura été d’appliquer des traitements
statistiques adaptés à un domaine ayant des lacunes méthodologiques et
statistiques. Une deuxième partie aura été de déterminer le moment où se
produit le changement de préférence ainsi que l’évaluation de son maintien à
long terme. Les résultats ont montré que pour les objets choisis le changement
se produit au moment du choix. Les résultats indiquent aussi que le maintien du
changement de la préférence n’est valable que pour les objets qui sont
non-choisis.
Enseignements
Aux étudiants de psychologie
Psychologie sociale :
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- « Percevoir et expliquer les comportements » (Licence 2)
- « Influence sociale » (Licence 1)
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Psychologie cognitive :
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- « Psychologie et Jeux » (Licence 1)
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Statistiques :
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- « Statistiques avancées appliquées à la psychologie » (Licence 3)
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Aux étudiants de STAPS
Psychologie cognitive :
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- « Psychologie du stress et de la motivation » (Licence 2)
- « Déterminants psychologiques du comportement » (Licence 2)
- « Psychopathologie : rôles des fonctions exécutives » (Licence 3)
- « Vieillissement cognitif et pathologique » (Licence 3)
- « Vieillissement cognitif normal et activités physiques adaptées » (Licence professionnelle)
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Recherche documentaire (Licence 1)
Cours aux étudiants de Kinésiologie (Canada)
Statistiques :
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- « Méthodologie de la recherche » (Master 1)
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Vieillissement :
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- « Vieillissement et activité physique » (Licence 3)
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